Le signe, la main, le souffle : naissance d’une Empreinte.
Un logo n’est pas seulement un dessin.
Il dit quelque chose que les mots n’arrivent pas à porter longtemps.
Celui-ci, le mien, est né du besoin de laisser une trace simple, presque silencieuse, qui accompagne mes tableaux sans les couvrir.
Un signe qui ouvre plutôt qu’un signe qui annonce.
Au centre, il y a une lettre : P.
Une initiale, oui, mais surtout une présence.
Elle n’essaie pas d’être parfaite ou décorative. Elle ressemble à une trace déposée à la main, stable mais jamais rigide, comme si elle portait encore l’élan du geste qui l’a tracée.
Elle dit juste : c’est moi, sans lever la voix.
Autour d’elle, deux mouvements se rencontrent.
Ce ne sont pas de simples couleurs posées côte à côte.
Ce sont deux souffles — deux directions qui tournent l’une vers l’autre.
Le premier, un vert doux, tire vers la terre, les feuilles, les ombres des choses vivantes.
Il rappelle la nature telle que je la comprends : non pas décorative, mais vibrante, silencieuse, essentielle.
C’est la part du monde qui ne parle pas mais insiste.
Une couleur qui sait écouter.
Le second mouvement, un ocre doré, porte la lumière.
Pas une lumière qui éblouit, mais une lumière qui réchauffe, qui enveloppe.
Une couleur proche de la matière, de ce qui reste sur les doigts quand on peint trop longtemps, de ce qu’on trouve dans les vieux bois, les peaux de fruits, les terres sèches.
Elle tient dans sa chaleur un sens d’ouverture, presque un appel.
Les deux ensemble ne cherchent pas l’équilibre parfait.
Ils se frôlent, se complètent, se répondent.
Au milieu d’eux, la lettre prend sa place sans dominer.
L’ensemble forme une sorte de cercle incomplet, volontairement imparfait, comme tout ce qui vit et respire.
Ce logo n’est pas une signature.
C’est une intention.
Un petit espace rond où se retrouvent la main, la nature et la lumière — les trois choses qui traversent mes tableaux.
Il n’explique rien.
Mais il accompagne.
Il suit.
Il laisse deviner.
C’est pour cela qu’il existe :
pour représenter PatExpos sans parler à sa place, pour laisser les œuvres respirer autour de lui, et pour dire simplement :
voilà d’où vient chaque geste.